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Le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevičius a participé le 17 octobre à une réunion du Conseil européen de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, où ont été abordées la stratégie globale de l’UE en matière de politique étrangère et sécuritaire, la Syrie, la migration et la Tunisie. Avant la réunion, les représentants des États membres de l’UE ont aussi rencontré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.

Lors de la réunion avec P. Klimkine, l’entrée en vigueur retardée de la partie de l’Accord d’association sur le libre-échange a été rappelée. L. Linkevičius a attiré l’attention sur le fait qu’après l’entrée en vigueur en début d’année de l’Application préalable, les échanges commerciaux entre l’UE et l’Ukraine ont augmenté de 11 % et les exportations de l’UE en Ukraine de 18 %, par exemple, les exportations des Pays-Bas vers l’Ukraine ont progressé de 27 %, par conséquent il est impossible de considérer l’Accord d’association comme un cadeau ou une concession à l’Ukraine : c’est un accord mutuellement avantageux. Le ministre a fait également part de son attente qu’une décision concernant la libéralisation du régime des visas pour l’Ukraine soit adoptée avant le sommet de l’UE et de l’Ukraine prévu le 24 novembre.

Lors de la discussion sur le plan de mise en œuvre de la Stratégie globale de l’UE, le ministre a souligné que l’UE doit, par ses actions et ses capacités, compléter l’OTAN et non pas faire double emploi ou la concurrencer. La mise en œuvre de la stratégie doit tout d’abord exprimer une réponse à des menaces réelles.

« La décision de la Russie concernant des exercices militaires à Kaliningrad ainsi que le déploiement de missiles « Iskander » pouvant porter un engin nucléaire sont en corrélation avec la tension politique croissante entre la Russie et la coalition internationale en Syrie. En mettant en œuvre la Stratégie globale, nous devons tout d’abord répondre à la pression stratégique de la Russie en toutes directions », a dit L. Linkevičius.

Les ministres ont souligné la mise en œuvre de la partie sécurité et défense de la Stratégie globale. L. Linkevičius a déclaré qu’il est important d’accroître la résistance de la société non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de l’UE.

Abordant la situation en Syrie en présence de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, les ministres ont exprimé leur indignation concernant la dégradation de la situation dans le pays, notamment l’attaque disproportionnée du régime et de ses alliés contre la population civile, les hôpitaux, les écoles et les infrastructures essentielles à l’est d’Alep, et ils se sont engagés à poursuivre la diplomatie humanitaire et utiliser tous les moyens pour fournir une aide humanitaire et une protection aux civils. L. Linkevičius a souligné la nécessité d’accroître la pression sur la Russie pour un respect du droit international et une implication dans un processus qui permette de mettre fin au conflit. Dans le même temps, l’usage d’armes chimiques ou les attaques délibérées contre les civils doivent être examinés comme des crimes de guerre.

En préparation du Conseil européen des 20 et 21 octobre, les ministres ont discuté des résultats de la réunion de haut niveau sur les migrations qui a eu lieu en septembre à New York ainsi que de la situation en Tunisie.