Gabrielius Landsbergis : organiser la session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en Russie serait un manque de respect cynique à l’égard des victimes ukrainiennes
À Paris, France, lors de la 214e session du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis s’est adressé par lettre à la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay.
Dans sa lettre, le ministre a souligné que l’agression de la Russie contre l’Ukraine, qui a planifiée à l’avance, sans qu’il n’y ait aucune provocation et qui est injustifiable, est une profanation évidente d’un ordre fondé sur des règles internationales. En détruisant indistinctement le patrimoine culturel et historique de l’Ukraine, les objets religieux, les musées, les écoles et les monuments, dont certains marqués de l’emblème de la Convention de La Haye de 1954, la Russie a brisé ses engagements selon cette Convention et enfreint gravement le droit international.
S’adressant à la Directrice générale de l’UNESCO, le ministre appelle à déplacer la 45e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, prévue en juin 2022 à Kazan, en Russie, et révoquer la présidence de ce comité par le représentant de la Russie. La lettre a également été remise aux membres du Conseil exécutif et du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO.
« Tant que la machine de guerre russe sévit en Ukraine, organiser la session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en Russie serait d’un cynisme absurde : le monde civilisé doit le comprendre et prendre les décisions appropriées », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis.
La Lituanie invite l’UNESCO à revoir son système juridique afin de garantir que les représentants de pays violant les dispositions de la Charte des Nations Unies ne puissent plus à l’avenir occuper de poste à responsabilité au sein de l’organisation.