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Le ministère des Affaires étrangères exprime sa déception quant à l‘interdiction faite aux représentations permanentes de la Lituanie et de l‘Ukraine auprès de l‘Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de réaliser une exposition, le 19 mars 2015 au centre de conférences de l’OSCE à Vienne, sur l’année d’occupation et d’annexion illégales de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol.

Nous sommes étonnés par le fait que la Serbie, présidence actuelle de l’OSCE, et les dirigeants de l’OSCE  n’aient pas donné l’autorisation de réaliser une exposition dans les locaux de l’Organisation alors que ses missions les plus importantes sont, notamment, la protection des droits de l’homme, des principes de la démocratie et de l’Etat de droit. C’est la première fois dans l’histoire de l’OSCE qu’une exposition dont l’objectif est d’attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme, est interdite. En bannissant cette exposition, une grande partie de la population de la Crimée n’a pas pu raconter, par le biais de photos, leur histoire de l’occupation au monde. Elle a également perdu l’occasion de se faire entendre au sein du siège de l’OSCE.

Lors de cette session du Conseil permanent de l’OSCE, la Lituanie et l‘Ukraine ont exprimé leur mécontentement sur la tentative de censurer les manifestations de l’OSCE et de limiter la liberté d’expression. Ceci d’autant plus lorsque l’on parle des violations de l’Acte final d’Helsinki. Giedrius Čekuolis, ambassadeur et représentant permanent lituanien auprès de l‘OSCE, a souligné le fait qu‘il est inacceptable qu‘une organisation soit l‘otage des volontés d‘une seule délégation, celle de la Russie. Selon l‘ambassadeur, on doit faire la lumière sans censure aucune sur les crimes commis par la Russie en Ukraine.

Les photos de Petras Vaitiekūnas, ex-ambassadeur lituanien en Ukraine qui, pendant plusieurs semaines de mars 2014, a observé l‘occupation de la Crimée, montrent les équipements militaires sans insignes, les « petits hommes verts » en train d‘occuper les bâtiments publics, les manifestations en faveur de  l‘attachement de la Crimée à l‘Ukraine ainsi que les campagnes d‘information russes agressives. Cette exposition voulait attirer l‘attention des représentants de l‘OSCE sur l‘occupation et l‘annexion illégales de la péninsule de Crimée ainsi que sur les violations des droits de l‘homme.